par Era » 05 Jan 2012, 17:52
[justify]Gankutsuou est juste le meilleur anime de la dernière décennie, avec Last Exile [la première saison, la deux est en dessous pour le moment, il faut dire qu'elle n'est pas assez avancée pour émettre un avis définitif cependant]. Merci Gonzo !
Parfois, on ne sait pas vraiment quoi faire pour passer le temps, ce fût mon cas ce 16 juillet 2010 où j'ai découvert par hasard cet anime. Je me suis dis au vu du design que c'était vraiment un ovni, et que pour essayer d'adapter ce monstre de la littérature française ce serait sûrement un nanar, et bien que nenni !
L'adaptation est assez libre, certes, mais ce qui change diamétralement la donne par rapport au roman est le point de vue : l'anime choisit de nous faire vivre le récit à travers les yeux du jeune Albert. Aussi commence-t-on l'épisode avec leurs première rencontre à lui et au Comte, sautant ainsi trente-six chapitre par rapport à l'oeuvre originale. L’un des principaux fils conducteurs de l’intrigue sera ainsi pendant longtemps de connaître l’identité et le passé du Comte, alors que ceux-ci nous sont révélés dès les premières pages du roman. Cependant ce passé ne sera pas forcément comme dans le roman, puisque la notion de “roi de la caverne” (traduction de “gankutsuou”), qui est elle inédite et apporte une dimension fantastique à l'histoire, ça rajoute pas mal de cachet, je trouve.
La seconde grande divergence avec le récit originale, plus flagrante, est l’énorme différence entre les univers où prennent place les deux oeuvres. Contrairement au début du 19ème siècle pour le roman, Gankutsuou prend place… dans le 51ème siècle ! On se retrouve donc dans un monde mêlant passé, présent et futur... La ville de Paris en est le plus bel exemple, constituant un génial mélange entre le 19ème siècle (tenues vestimentaires, étiquette courtoise, demeures…), le 20ème siècle (voitures au look rétro dont certaines rappellent les premières automobiles ou les Citroën du milieu de siècle dernier, présence de la Tour Eiffel et de l’arc de triomphe…), et une époque futuriste technologiquement avancée avec des vaisseau spatiaux (qui servent aussi pour les guerres, bien qu'on ne le montre pas dans l'anime), des hologrammes, ordinateurs surpuissants et même des méchas (ne fuyez pas: ils ne sont utilisé que lors d'un superbe duel qui d'ailleurs rend vraiment très bien à l'écran).
Bon ne vous attendez pas non plus à un surplus d'action: tout repose ici sur le scénario brillamment mené soit dit en passant, l’ambiance, la psychologie et les relations entre les personnages. C'est rare et franchement cela fait un bien fou, même si l'anime reste sombre, on ne s'en délecte que davantage.
Une chose que j'ai bien apprécier, c'est qu'à chaque début d'épisode, on a un résumé des événements en français, quand j'ai entendu ça j'ai été surprise puis séduite (bien que sur quelques mots, il y ait des fois des craquages). Le seiyuu a vraiment du avoir du mal, car cela reste vraiment très compréhensible par rapport à ce que donne le français prononcé en général par des japonais n'en ayant pas de notion.
Une autre très bon point pour cette série, c'est son graphisme: c'est vraiment pas banal, on dirait que c'est texturisé! Sérieusement, toutes ces couleurs chatoyantes rendent formidablement, en plus de l'intégration de certaines partie en 3D. Bref, la qualité du character-design et la mise en scène efficace offrent un spectacle quasi surréaliste voire parfois psychédélique, particulièrement plaisant pour les rétines! Ce serait limite hallucinogène lors de certaines scènes (comme le feu d'artifice sur Luna).
Et enfin parlons de la bande son, effectivement l'ost est superbe, surtout les piste Prologue et Kaishou qui ont été les plus louée. Le reste est très bon aussi, elles sont finement utilisées au fil de l'anime, faisant la part belle aux instruments classiques (pas mal de piano, de guitare acoustique ou encore de violon) et aux pistes atmosphériques ou parfois électroniques. Bref, du génie, l'ost colle très bien à l’élégance de l’aspect visuel. Bien que je trouve l'ending assez ''agressif'', mais c'est une affaire de goût hein. Par contre, je suis tombée sous le charme de l'opening We Were Lovers, interprété en anglais par Jean-Jacques Burnel, il chante aussi une chanson qui apparaît à plusieurs moments Waltz in Blue et qui donne vraiment envie d'aller en vacance.
Que dire pour conclure sinon vous conseiller de vous jeter dessus, et d'aller lire le roman aussi par la suite ♥[/justify]